Question écrite au gouvernement suite au décès tragique de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie
Mme Géraldine Bannier interroge M. le Premier ministre suite à la mort de monsieur Samuel Paty, dans d’horribles circonstances.
L’inimaginable s’est produit. Un collègue, un professeur d’histoire, est tombé, fauché à la sortie d’un cours pour avoir simplement fait son travail.
Comme d’autres, il a voulu transmettre à ses élèves ce qu’est la France : la liberté d’expression, la tolérance, la laïcité.
Il a voulu leur montrer ce que n’est pas la France. Le pays de Voltaire et d’Hugo n’admet pas l’obscurantisme, n’admet pas l’intolérance religieuse, permet à chacun de ses enfants de croire ou de ne pas croire.
Combien sommes-nous, enseignants de tous niveaux, de toute discipline, à avoir évoqué depuis 2015 ce qu’est l’art de la caricature, un art propre à faire réfléchir, à développer l’esprit critique, à susciter le dialogue ? Comme l’a écrit Voltaire, « le droit de dire et d’imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse »
Tous nous sommes abasourdis, tous nous sommes frappés en plein coeur. Et pas seulement les professeurs. Parents, élèves, politiques de tous bords, croyants et non croyants.
Plus que jamais nous avons besoin de nos professeurs, plus que jamais il faut leur témoigner notre soutien, notre respect, notre admiration pour leur engagement quotidien.
Aussi, monsieur le ministre, alors que l’école sera toujours le premier rempart contre l’obscurantisme et les hussards de la République des éclaireurs indispensables, comment allez-vous concrétiser votre soutien à un monde enseignant profondément blessé ?