Mieux accompagner la sortie du diesel
Pour rappel, la plupart des candidats à la présidentielle – face au problème des particules fines et du diesel reconnu par l’OMS comme « cancérogène certain » – ont proposé de davantage taxer le gazole :
- « Pour une fiscalité plus verte, je modulerai la TVA en fonction de l’empreinte environnementale, je plafonnerai puis supprimerai progressivement les niches environnementales en commençant par la fiscalité du diesel, en mettant en place une taxe carbone. »
Benoît Hamon, 16 mars 2017, Mon projet pour faire battre la France
- « Repenser la mobilité individuelle : engager la sortie du diesel en commençant par supprimer progressivement l’avantage fiscal pour les flottes d’entreprise, développer les usages partagés de la voiture et les mobilités douces, développer les véhicules électriques pour les flottes captives. »
Jean-Luc Mélenchon, février 2017, L’avenir en commun
- « Développer les transports urbains et le véhicule électrique en renforçant le processus progressif de diminution du diesel, le contrôle technique des véhicules les plus polluants et les solutions alternatives au diesel pour les poids lourds. »
François Fillon, 14 mars 2017, Mon projet pour la France
Aussi, on peut s’étonner que tant de voix venues de ces partis s’indignent de la poursuite d’une trajectoire opérée pourtant depuis quelques années (2014) déjà pour aligner la fiscalité du gazole sur celle de l’essence.
Toutefois, il est vrai que l’impact sur les bas salaires et sur tous ceux qu’on avait encouragés à acheter des véhicules diesel par l’existence de cet avantage fiscal et les primes concernant aussi les véhicules diesel à basse émission de CO2/km, est fort et perceptible ; de même que sont touchées les familles qui se chauffent encore avec une chaudière au fioul.
Le président a annoncé hier soir, jeudi 8 novembre, sur France 3, que des mesures d’accompagnement seront annoncées très prochainement, pour mieux aider les plus touchés ; c’est une nécessité car il est indispensable que nous tous fassions front pour réduire l’impact humain sur le climat et l’environnement, et chacun doit pouvoir avoir les moyens de le faire… Acheter un véhicule d’occasion, essence, qui émet peu, c’est déjà un geste…
Il serait bon aussi qu’il y ait une totale transparence sur l’impact environnemental des véhicules hybrides et électriques, et de la production d’éthanol, pour avoir la certitude que dans 20 ans, on ne nous dise pas que l’on a fait fausse route…