La démocratie française au bout du rouleau…
Les derniers jours de 2019, malgré la douceur ambiante, voient toussoter encore un peu plus un régime déjà depuis longtemps en soins intensifs ; le citoyen constate navré et dévoré par l’impuissance les dérives qui suivent leurs cours : minorités qui s’autorisent à bloquer un pays parce que leurs intérêts particuliers sont en discussion ; certains médias qui relaient les discours les plus radicaux quitte à rendre muette la majorité, plus silencieuse que jamais ; sphères de décisions déconnectées des réalités de terrain et qui suivent obstinément ce que guide la savante mais aveugle haute administration ; cercles de pouvoir parasités par l’intérêt des uns ou des autres plutôt que par l’intérêt général, tout simplement.
La démocratie, anxieuse, se regarde et voit sa faiblesse : on n’a pas extirpé le mal du plus profond de ses entrailles et l’hémorragie se poursuit, vagues de gilets jaunes après vagues de gilets jaunes… Les pansements sont dérisoires : tirages au sort de citoyens quitte à se demander ce que deviennent les représentants du peuple ; haute autorité pour la transparence qui certes- et c’est tant mieux ! – rend visibles les abus mais fait croître, au fil des « affaires » la défiance… La démocratie entend le refrain du terrain : « ça va nous péter à la gueule ! ». Elle ne peut qu’attendre, pâle et fébrile, le réveil des citoyens pour la remettre sur pied : la majorité doit pouvoir avoir le dernier mot, les urnes être respectées, la parole nuancée et moins « bankable » être entendue aussi bien que les cris des vociférateurs qui n’ont qu’un but : faire advenir un nouveau régime et mettre en bière notre démocratie. La démocratie attend qu’on la refonde et il y a définitivement urgence…