Discours sur l’Europe du 5 mai 2018 pour la journée de l’Europe à Château-Gontier
Parler d’Europe, encore, parce que c’est « notre histoire, notre identité, notre horizon, ce qui nous protège et ce qui nous donne un avenir ».
Voilà comment Emmanuel Macron a entamé son discours à La Sorbonne en septembre dernier, pour une Europe souveraine, unie, démocratique.
J’ai pu mesurer, il y a quelques mois, quand je me suis rendue pour la première fois au siège de la Commission européenne, à Bruxelles, quel formidable espoir avait apporté la victoire d’Emmanuel Macron face aux idées d’extrême droite, nationalistes, identitaristes, qui dans notre pays comme chez certains voisins européens progressent et fragilisent l’idée d’Europe, et la menacent…
L’Europe, c’est pourtant une idée qui depuis des siècles a fait son chemin, l’idée de vivre collégialement, de s’unir, de se rassembler, de vivre en paix, de travailler ensemble, et c’est une idée que les épreuves des guerres et conflits n’ont fait au final que renforcer.
Je suis moi-même, pour bien des raisons, fille de l’Europe ; parce que j’étais une toute jeune collégienne au moment de l’accord de Maastricht et que j’ai grandi en même temps que cette Europe des citoyens ; parce que mes racines familiales sont européennes, roulées comme elles l’ont été dans le brasier de 1914 ; parce qu’enfin, comme professeure de Lettres Classiques, je ressens ce qui, de très loin, rassemble nos pays, tous imprégnés par les civilisations et langues latines et romaines.
J’appartiens à une famille politique qui a toujours défendu l’idée d’Europe et, comme députée de ce département, je porterai toujours fièrement cette idée tout en encourageant tout ce qui pourra faire mieux fonctionner nos institutions européennes. Les commissaires européens que j’ai rencontrés ont tous insisté sur l’importance qu’il y avait à rapprocher les citoyens dans leur quotidien, de ce qui se décidait pour eux au cœur des institutions européennes.
La maison de l’Europe a cette mission importante et c’est pourquoi il était très important pour moi d’être là ce matin.
L’Italie est à l’honneur ; évidemment un choix très fort pour ce pays racine de l’Europe, fondateur de l’Europe mais gagné comme d’autres par l’euroscepticisme ; il est urgent de redonner tout son poids à l’idéal démocratique européen pour que les citoyens s’y sentent impliqués ; c’est ce que je m’emploierai à faire…