Glyphosate
Mon vote d’abstention sur l’amendement « Orphelin » qui visait l’inscription dans la loi de la sortie du glyphosate pour la France en 2021 avec des dérogations envisageables a été bien réfléchi ; j’ai entendu la parole du ministre qui a rappelé la parole du président pour que notre pays trouve des solutions alternatives et n’utilise plus effectivement de glyphosate dans trois ans ; la voie est tracée et engage les scientifiques et la profession à agir. Par contre, il était difficile pour moi, fille d’agriculteurs, de voir à nouveau La France inscrire dans la loi une contrainte plus forte que celle des pays européens voisins, engagés pour une sortie dans cinq ans ; c’est ce qu’on appelle la « surtransposition des normes » ; elle aboutit à une distorsion de concurrence avec la possible importation de produits concurrentiels et « glyphosatés », et à une mise en difficulté du coup de notre production nationale. J’ai souhaité toutefois – alors que je savais pertinemment que cet amendement serait rejeté au vu des présents dans l’hémicycle- manifester ce que sera ma « veille » par rapport à l’engagement présidentiel : il nous faut sortir de l’agrochimie qui met en péril la biodiversité et notre santé ; certes, les études sur le glyphosate sont contradictoires mais le CIRC l’a classé « probablement cancérigène » en 2015 et l’on ne peut que constater sur le terrain les bouleversements intervenus en trente ans sur la faune… Un groupe va être constitué à l’Assemblée pour surveiller les évolutions sur le dossier « glyphosate » ; on m’a demandé d’en faire partie.