Déconjugalisation AAH
Je me réjouis de l’adoption hier à l’unanimité des députés présents dans l’hémicycle des amendements visant à déconjugaliser de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
En effet, depuis sa création en 1975, l’AAH était considérée comme une prestation sociale dont le montant dépendait de l’ensemble des revenus de chaque foyer fiscal, donc du montant des revenus des conjoints.
Or, la prise en charge d’un handicap n’est évidemment pas une affaire de couple et la déconjugalisation, mesure de bon sens, était réclamée et attendue depuis de nombreuses années par les associations de défense des droits des personnes en situation de handicap.
L’AAH concerne aujourd’hui 1,2 millions de bénéficiaires dont 270.000 personnes en couple. Concrètement, la déconjugalisation de cette prestation, adoptée hier, permettra à 160.000 bénéficiaires de voir leur allocation augmenter de 300 € en moyenne.
C’est pourquoi le vote d’hier constitue une avancée majeure sans perte pour ses bénéficiaires, y compris les 47000 allocataires qu’une déconjugalisation « sèche » aurait lésés.
Ce dernier obstacle ayant été levé, le gouvernement s’est engagé devant la représentation nationale à tout faire pour mettre en œuvre cette réforme aussi rapidement que possible.