Faire perdurer la solidarité
Comme lors de toute crise aigüe traversée par le pays, la France peut compter pendant cette période de confinement sur des gestes de solidarité en grand nombre. Don de masques ou sur-blouses, préparation de repas pour les soignants, présents de fleurs, de chocolat, assistance téléphonique auprès des plus vulnérables, distribution de courses… Des chefs d’entreprise ont su aussi adapter leur outil productif aux nécessités absolues du moment, production de respirateurs, de masques en tissu ou de gel hydroalcoolique entre autres… Les collectes du don du sang tournent à plein régime. L’État est là aussi pour essayer de maintenir l’économie à flot, via des dispositifs multiples et mis en œuvre au fil des jours pour répondre à une situation extrêmement complexe entre impératif sanitaire et nécessité de la vie qui continue.
Plus que jamais, les difficultés vécues par les uns encouragent les autres à se mobiliser, à trouver un moyen d’aider, coûte que coûte. La situation n’est pas banale dans un territoire qui, il y a peu, voyait la violence occuper dangereusement l’écran et instiller une forme de peur collective.
Alors qu’en restera-t-il une fois la pandémie maîtrisée ? Les divisions, les rancunes, reprendront-elles sitôt leur place, comme avant ?
Pourtant chacun peut mesurer ce que l’autre, quelle que soit sa place pendant la crise, et après, apporte d’essentiel avec son métier, qu’il soit agent d’entretien, politique, aide-soignant, agent pénitentiaire, ouvrier, garagiste, caissier, agriculteur ou médecin… On ne peut que souhaiter que cette crise, malgré le malheur qu’elle fait naître, puisse pour le moins nous rapprocher, souder davantage notre nation…