Expression libre

Société

8 mars 2019, Journée internationale des droits des femmes

D’une génération qui a eu la chance d’être éduquée sans différence- l’autonomie pour son garçon comme pour sa fille étant le premier et très louable objectif de ma mère- et arrivée par chance dans un métier où les différences de salaire ou de traitement sont simplement absentes, j’en viendrais presque à me dire que la journée est de l’ordre d’une commémoration de victoire et que l’on peut célébrer gaiement ces acquis…

Hélas, ma situation n’est pas celle de toutes… Et il y a encore des petites filles aujourd’hui qu’on éduque d’abord comme des filles en restreignant leur potentiel de possibles avenirs ; je croise aussi régulièrement des femmes qui me parlent de leurs difficultés d’avancement par rapport aux hommes dans leurs entreprises. Et à l’Assemblée ou dans d’autres instances d’importance, n’y a t-il pas encore un reste de plafond de verre pour les postes à responsabilité, les postes les plus prestigieux ?
Il y a donc encore à faire, c’est une évidence, des avancées législatives à poursuivre à l’instar de l’indice de l’égalité hommes/femmes actuellement déployé, et voilà le pourquoi de ce petit mot du jour…
Je souhaite très sincèrement que toute petite fille en France puisse se sentir dans sa vie, comme j’ai eu la chance de le vivre, d’abord une personne, parce que c’est là que se réalise en définitive le premier article des droits de l’Homme : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».

C’est un vrai bonheur, comme femme, de vivre ainsi. Je le souhaite à toutes !